Avenir des jeunes. Comment hacker le système et changer les choses ?
Changer le monde provient de notre capacité à être nous même le changement. Je m'explique.
J'interviens ponctuellement pour le rectorat de ma région auprès de Lycées en tant qu'enseignant pour des classes européennes. J'y donne des cours de commerce en anglais. Pourquoi ?
Cela fait des mois que je me bat pour expliquer à qui veut l'entendre que la France a un problème culturel important si ce n'est grave avec l'international. Nous avons un jugement imprécis, parfois faux, sur le monde tel qu'il est. Quelles en sont les conséquences ?
4 fois moins d'entreprises exportatrices qu'en Allemagne.
Le nombre d'exportateurs a baissé de 15% depuis dix ans.
Une balance commerciale à moins 60 milliards.
Une part des exportations passant de 17% à 13% dans le total de l'UE.
Un chômage des jeunes à 40% (dont 60% précaire).
Le chômage durable des séniors.
Une désindustrialisation massive.
Comment en est-on arrivé là ?
D'où vient cette absence chronique de leadership ?
A qui la faute ?
De nombreuses pistes sont évoquées. En voici quelques unes.
Une élite de gens bien nés, en vase clos, complètement désuète, arrogante et définitivement coupée de la base des gens créatifs et innovants. Le système élitiste intellectuel Français des "grandes écoles" ne favorise pas la montée en régime des cadres intermédiaires et entrepreneurs de PME. Un système coupé de sa base est un système voué à l'échec. Certes, nos entreprises du CAC40 sont des fleurons. Mais ce sont les PME et surtout les entreprises de taille intermédiaire qui font la richesse d'un pays. Pour celles-là, le système éducatif est à côté de la plaque, inadapté aux réalités de la mondialisation et des nouvelles technologies. A cela s'ajoute le désamour des Français pour l'économie, l'entreprise et les patrons. La France, championne du monde de la protestation et des grèves.
La délocalisation à outrance. Dans les années 2000, les patrons français ont choisis la délocalisation complète des appareils de production là où les managers Allemands, au contraire, ont massivement choisit de sauver l'emploi coûte que coûte, de maîtriser la production et de privilégier le "Made in Germany". 10 ans plus tard, France -60 milliards de déficit de la balance, Allemagne +152 Mds !
Une formation uniquement technique. Là où les Etats unis donnent au Business un rôle de premier plan, la France forme des intellectuels incapables de vendre. Le nombre des pépites extraites de la Silicon Valley fait rêver, alors qu'en France, la présentation de powerpoint indigérables et incompréhensibles par des techniciens enfermés dans leurs monde fait pleurer. Qu'attend t-on pour former nos jeunes à faire du Business ?
Il est grand temps d'apprendre à des inventeurs à donner un message clair, percutant, enthousiaste et vendeur. Aux Etats-Unis, c'est "YES WE CAN", en France c'est "LE PROBLEME C'EST QUE."
Casaniers et chauvins ? Les Français sont-ils capables de changer leurs regards sur le monde ? Les résultats à l'export et le niveau d'anglais général prouvent que non. Que faire ?
Une démission complète de nombreux parents avec pour conséquence des gamins absents, sans ambition, inadaptés aux entreprises, incapables de raisonner malgré de grandes capacités.
Enfin, une difficulté pour les entrepreneurs à trouver des financements, lever des fonds privés pour aller à l'international et franchir la taille intermédiaire critique à l'échelle internationale.
Pour toutes ces raisons, j'ai décidé, comme un cheval de Troie, d'intégrer le système éducatif français, de voir les choses de l'intérieur, de parler aux jeunes, les encourager, changer les mentalités. Les premières heures ont été un choc. Le décalage entre ce qui attend ces jeunes dans la mondialisation et leurs quotidien et dantesque, abyssal.
Chaque seconde, des milliers d'enfants naissent partout dans le monde. Beaucoup dans les pays tiers. Avec quelles armes nos jeunes vont-ils lutter ? Quel héritage ?
Mon objectif est de les amener aussi haut et aussi loin qu'ils le peuvent. C'est aussi de leur ouvrir les yeux sur de nouvelles pistes de développement personnel.
Pour ma part, je reste attaché à ma passion, l'export, avec un nouvel angle d'attaque, former les jeunes pour aider les PME à se battre.
En changeant les mentalités, on peut changer le monde.
J'interviens ponctuellement pour le rectorat de ma région auprès de Lycées en tant qu'enseignant pour des classes européennes. J'y donne des cours de commerce en anglais. Pourquoi ?
Cela fait des mois que je me bat pour expliquer à qui veut l'entendre que la France a un problème culturel important si ce n'est grave avec l'international. Nous avons un jugement imprécis, parfois faux, sur le monde tel qu'il est. Quelles en sont les conséquences ?
4 fois moins d'entreprises exportatrices qu'en Allemagne.
Le nombre d'exportateurs a baissé de 15% depuis dix ans.
Une balance commerciale à moins 60 milliards.
Une part des exportations passant de 17% à 13% dans le total de l'UE.
Un chômage des jeunes à 40% (dont 60% précaire).
Le chômage durable des séniors.
Une désindustrialisation massive.
Comment en est-on arrivé là ?
D'où vient cette absence chronique de leadership ?
A qui la faute ?
De nombreuses pistes sont évoquées. En voici quelques unes.
Une élite de gens bien nés, en vase clos, complètement désuète, arrogante et définitivement coupée de la base des gens créatifs et innovants. Le système élitiste intellectuel Français des "grandes écoles" ne favorise pas la montée en régime des cadres intermédiaires et entrepreneurs de PME. Un système coupé de sa base est un système voué à l'échec. Certes, nos entreprises du CAC40 sont des fleurons. Mais ce sont les PME et surtout les entreprises de taille intermédiaire qui font la richesse d'un pays. Pour celles-là, le système éducatif est à côté de la plaque, inadapté aux réalités de la mondialisation et des nouvelles technologies. A cela s'ajoute le désamour des Français pour l'économie, l'entreprise et les patrons. La France, championne du monde de la protestation et des grèves.
La délocalisation à outrance. Dans les années 2000, les patrons français ont choisis la délocalisation complète des appareils de production là où les managers Allemands, au contraire, ont massivement choisit de sauver l'emploi coûte que coûte, de maîtriser la production et de privilégier le "Made in Germany". 10 ans plus tard, France -60 milliards de déficit de la balance, Allemagne +152 Mds !
Une formation uniquement technique. Là où les Etats unis donnent au Business un rôle de premier plan, la France forme des intellectuels incapables de vendre. Le nombre des pépites extraites de la Silicon Valley fait rêver, alors qu'en France, la présentation de powerpoint indigérables et incompréhensibles par des techniciens enfermés dans leurs monde fait pleurer. Qu'attend t-on pour former nos jeunes à faire du Business ?
Il est grand temps d'apprendre à des inventeurs à donner un message clair, percutant, enthousiaste et vendeur. Aux Etats-Unis, c'est "YES WE CAN", en France c'est "LE PROBLEME C'EST QUE."
Casaniers et chauvins ? Les Français sont-ils capables de changer leurs regards sur le monde ? Les résultats à l'export et le niveau d'anglais général prouvent que non. Que faire ?
Une démission complète de nombreux parents avec pour conséquence des gamins absents, sans ambition, inadaptés aux entreprises, incapables de raisonner malgré de grandes capacités.
Enfin, une difficulté pour les entrepreneurs à trouver des financements, lever des fonds privés pour aller à l'international et franchir la taille intermédiaire critique à l'échelle internationale.
Pour toutes ces raisons, j'ai décidé, comme un cheval de Troie, d'intégrer le système éducatif français, de voir les choses de l'intérieur, de parler aux jeunes, les encourager, changer les mentalités. Les premières heures ont été un choc. Le décalage entre ce qui attend ces jeunes dans la mondialisation et leurs quotidien et dantesque, abyssal.
Chaque seconde, des milliers d'enfants naissent partout dans le monde. Beaucoup dans les pays tiers. Avec quelles armes nos jeunes vont-ils lutter ? Quel héritage ?
Mon objectif est de les amener aussi haut et aussi loin qu'ils le peuvent. C'est aussi de leur ouvrir les yeux sur de nouvelles pistes de développement personnel.
Pour ma part, je reste attaché à ma passion, l'export, avec un nouvel angle d'attaque, former les jeunes pour aider les PME à se battre.
En changeant les mentalités, on peut changer le monde.
Tout est dit, bravo!
RépondreSupprimerMerci ;-)
RépondreSupprimerDe vérités bonnes à dire mais en réponse à la question : comment changer les choses ? j'ai une petite idée.
RépondreSupprimerje lisais récemment dans The Times un article rédigé par un conseiller politique auprès de la famille royale d'un des émirats dans lequel il comparait la jeuness arabe (au travers du Printemps arabe) à la jeunesse européenne en général. En gros, pourquoi les jeunes arabes peuvent conduire une révolution pour changer un système qui les condamnent à mort et non pas les jeunes européens. La réponse : les jeunes du monde arabe se sont posés la question de leur existence alors que les jeunes d'Europe se posent seulement la question de leur avenir.
La leçon que je retiens de cet article est que personne ne trouve la motivation de changer le système et les jeunes européens qui cherchent à entrer dans le système tel qu'il est (c'est-à-dire trouver un bon job et bénéficier de la protection sociale en place et des aides disponibles aujourd'hui)ne se mettent pas en position de changer ce système.
Ainsi, la situation que vous décrivez n'est pas prête de changer !
Seb Robin, www.xplanation.com
Oui Seb, la revolution arabe nous emmène a reflechir sur l'evolution de nos civilisations. Mais restons optimistes et positifs. Après tout, les technologies d'aujourd'hui permettent de se créer du réseau, d'avoir l'information et d'influencer. Reste le nerf de la guerre, le financement...
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