L’art d’exporter

Si vous lisez cet article, c’est peut-être parce que le but de votre vie est de réussir le développement de votre entreprise à l’international. Mais ce n’est le cas hélas que de peu de PME françaises.

Pour ma part, je pense que chaque PME dont les produits en valent la peine a le droit si ce n’est le devoir d’exporter. Mais force est de constater que l’international reste encore une notion floue et insaisissable. L’export serait un bienfait mystérieux tombé du ciel sur une poignée d’entrepreneurs chanceux. Et quand je parle de droit à exporter, je parle du droit de recevoir de la part de ceux qui exportent déjà l’esprit de conquête qui doit se cultiver. Il faut exercer les esprits à se tourner à l’international, surtout ceux des jeunes générations.
Au cœur de la mondialisation, les jours sont comptés. A cet instant même, des milliers d’êtres humains sont en train de naître à travers la planète. C’est merveilleux. Mais la place de la France est importante. Non en terme de richesse, de comparaison économique mais de créativité, d’innovation, d’invention, d’intellect pour améliorer la qualité de nos vies donc plus de bonheur pour la société au sens large.
La France a une âme, une éthique, un esprit, un cœur qui mérite de rayonner à travers le monde. Nous pouvons agir pour transformer les attitudes, les conceptions et la manière d’être de nos PME. Naturellement, cela repose sur des méthodes à employer, à apprendre. Il nous faut isoler les facteurs culturels qui mènent nos PME à l’isolement, les éliminer et cultiver l’esprit de conquête internationale à tout prix. Telle est ma cause.
Le but d’une PME, c’est d’exporter.
Un grand nombre d’études montrent que les gens malheureux ont tendances à être trop centrées sur elle mêmes, leurs problèmes, à se replier, à refuser tout. A contrario, les personnes heureuses sont sociables, souples, créatives et mieux capable d’encaisser les difficultés de nos vies.
Si vous le permettez, je souhaiterais faire une analogie avec nos PME. Le but doit-être de s’ouvrir au monde sans hésiter et comprendre comment aller vers une entreprise souple, créative et prête à endurer les échecs.
Les sources du changement
Ce n’est pas l’augmentation du Chiffres d’affaires, du nombre de commandes qui dans l’absolu fait la réussite des PME à l’export. Ces résultats positifs ne sont que les conséquences de changements plus profonds dans la culture de l’entreprise. A trop nous comparer avec des chiffres en permanence, on en oublie de comparer certains éléments autrement plus tangibles, qualité du groupe, goût de son travail, désir de progresser, envie du groupe d’être ensemble, de réaliser des projets communs, d’inventer son propre futur…
Si on reste dans la comparaison de chiffres, on trouvera toujours meilleur, plus brillant, plus fort, plus gros, plus beau. Ceci engendre frustration, stress, tension et au final le relâchement physique et moral de tout le groupe.
Pour moi, les pistes du changement sont d’abord dans le retournement de nos principes de création de valeur.
Toujours plus, ce n’est pas forcément toujours mieux.
Il vaut mieux introduire en interne des processus de contentement suscitant la créativité face à des problèmes posés à l’entreprise. Il faut encadrer les collaborateurs et les remettre dans une dynamique positive d’une recherche personnelle du bonheur dans la démarche export. Désir d’échanger avec le monde, désir de comprendre les différences culturelles, désir de comprendre les besoins exprimés, envie de traduire ces besoins en offre concrète et innovante, désir de faire mieux (pas plus).
Deux méthodes à appliquer
-          Vouloir obtenir tout ce dont vous rêver à l’export. A mon avis, face aux déconvenues, vous allez droit dans le mur.
-          Vouloir apprécier les résultats obtenus, même modestes, et trouver des pistes d’amélioration créatives avec vos collaborateurs.
« Made in France ». La valeur intérieure.
Travailler sur la posture mentale reste le moyen le plus efficace de contourner les freins aux changements. Nous devons collectivement trouver des sources extérieures de satisfaction, des exemples à suivre à l’international. Oui, il est (encore) possible d’être une petite société en Charente, Lorraine ou limousin et d’être N°1 mondial.
Le sens de notre propre valeur (Made in France) est une source importante de développement à l’international. Jusqu’à preuve du contraire, nos PME restent des entités isolées au sein de l’immense communauté des autres PME de la mondialisation. Mais les PME françaises partagent un lien fort. Le « Made in France » qui à mon sens suffit à donner une certaine valeur à nos actions. A nous par la satisfaction des clients d’en faire un pilier fort de nos exportations.
Exercer l’esprit à exporter
Comme lors d’une coupe du monde ou des Jeux olympiques, le chemin vers l’international, c’est la qualité de votre entrainement personnel et individualisé, de même que celui de vos collaborateurs.
La réussite, c’est l’esprit.
L’esprit, c’est des milliers de pensées différentes. Il faut s’en servir, les entretenir, en éliminer certaines, en susciter de nouvelles. C’est le rôle de tout manager.
L’art d’exporter, c’est donc l’apprentissage.
Nous devons apprendre en quoi chacune de nos actions est bénéfique à l’export. Si l’on veut vendre dans un pays précis, nous devons en toute logique rechercher les informations nécessaires et multiplier les circonstances influentes qui conduiront à la réalisation de ventes, à la satisfaction des clients et au renouvellement des ventes.
Discipline mentale
Si exporter tient au simple fait de provoquer des circonstances influent les ventes, pourquoi les PME ne le font-elles pas ?
Parce qu’exporter exige de transformer le regard que l’on porte sur le monde, donc sa manière de penser, donc l’organisation de l’entreprise. Ce n’est pas simple.
Deux méthodes à appliquer
-          Il suffit de ne pas réfléchir aux conséquences du changement et se lancer mais cette méthode n’est peut-être pas la plus sûre.
-          Tous les jours, se motiver à changer le cours des choses et penser à ne pas gâcher une journée de plus. Il faut utiliser son temps à entrainer le processus de provocation des événements positifs. Cela nécessite une discipline mentale forte.

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