Vous cherchez un modèle de développement ? Et le Cassoulet bordel !

Il est grand temps d’imposer un modèle Franchouiard de co-développement économique avec les pays émergeants.



En tant qu’exportateurs, contribuons-nous à la globalisation du monde ?
D’une certaine manière, très certainement. Pourtant, la prise en compte des facteurs inter-multiculturels reste la préoccupation majeure de tous les acteurs du commerce international. En terme de développement stratégique, les entreprises traduisent cette dualité par des choix soit de standardisation globale et universelle de l’offre, soit d’adaptation au marché.

« Soit le client accepte ce qu’on lui offre. Soit l’entreprise s’adapte à ses clients quels qu’ils soient. »

Et pour des raisons de réduction des coûts, les entreprises préfèrent souvent la standardisation et la production centralisée versus localisée. Malheureusement sûrement. Cette dualité intrinsèque est inscrite dans les gênes des entreprises internationalisées. L’ADN des cadres export est fait de cette capacité d’adaptation aux différences culturelles. Cette dualité se retrouve dans tous les aspects de nos vies, économiques, sociologiques, politiques, culturels, artistiques…

Faut-il offrir du standard ou du personnalisé ?
La tendance est à la globalisation de la planète malgré la richesse de notre diversité. Même la nature se standardise avec la disparition massive des espèces vivantes.
Sur un plan politico-économique, un souffle de contestation voit je jour. Les indignés, altermondialistes, activistes, nationalistes, ultra-écologistes… Et les grandes marques sont de plus en plus les boucs-émissaires d’un développement non éthique, non responsable, non social, non partagé, non durable.


Cette lutte pour la protection de la disparité des peuples, des cultures et des espèces est légitime. Pourquoi ?
Parce qu’effectivement, certaines entreprises globalisées standardisent et imposent des modèles socioculturels normalisés. Parfois sans responsabilité sociale. Le risque est d’y perdre notre âme.
Nous devons revendiquer une certaine culture à la française, patrimoine mondial. En France, la qualité de vie prime avant tout. Vous devez sauvegarder nos valeurs de convivialité et de partage ancrées dans nos cultures locales, nos villages et nos régions.
Nous devons partager ces valeurs mais aussi nous enrichir de celles des autres.

Bien sûr, chacun est libre de refuser d’accepter de rentrer dans la norme, mais a-t-on vraiment le choix de refuser l’écran plat Samsung, le Burger MacDo, la chemise Zara, le meuble Ikea, le film américain, l’Iphone ou l’Ipad, le moteur de recherche Google et le portail Facebook ?

Existe-t-il un idéal de société derrière cette standardisation massive qui nous est vendu à la télé et sur le web ? Il n’y a pas une seule vérité mieux que les autres.
La compétitivité d’une nation est proportionnelle avec sa capacité à imposer son modèle, sa beauté, son design, sa vision du progrès, son organisation au reste du monde. Quelle est l’influence de la France dans cette vision globalisée du monde ?

Les questions que je pose aux marketeurs français sont les suivantes.

• N’est-il pas possible d’inventer un modèle Français de développement basé sur le choix de la différenciation ?

• Peut-on imaginer faire du co-développement entre une région française et des régions du monde ?

• Ne peut-on pas imposer un modèle Français non standardisé, local, éthique, durable ?

• Peut-on basé nos objectifs commerciaux non pas sur le toujours plus mais sur le encore mieux ?


A propos de nos jeunes étudiants
La pratique d’un commerce gagnant gagnant (donc équitable) est simplement l’avenir de notre modèle de développement économique international. Nous devons nous enrichir en enrichissant les autres.
Cela passe par les décisions stratégiques prises au quotidien, donc par le management, donc par le contenu de l’enseignement et la formation des élites.

Nous pouvons améliorer les contenus de formation traitant des modèles de co-développement enseignés dans nos écoles en nous basant sur l’expérience des élites commerciales. Car la France par sa richesse culturelle et son art de vivre a des atouts à faire valoir. Je suis persuadé que ce modèle « Franchouiard » ou plutôt « franchouiardisé » des affaires pourrait plaire à nombre de partenaires.

Nous nous battons chaque jour pour une France conquérante, entreprenante et compétitive, allant chercher sa croissance dans son ouverture au monde.
C’est grâce à nos qualités humaines que nous arrivons à exporter la richesse de la diversité de nos cultures régionales. Allons chercher les bonnes idées ailleurs pour redynamiser, développer et protéger nos territoires français, leurs économies et leurs coutumes.
Reste le problème du savoir-être des français et leurs comportements.

Comment sommes nous perçus à l’étranger ?
Souvent très mal. Arrogants, égoïstes, irrespectueux, râleurs, emportés, irréfléchis, inconstants dans les relations…
Mais ceci est un autre débat franco-français !

EN BREF
Je ne me trompe pas si je dis que les gens préfèrent échanger autour d’un Barbecue que dans une soirée mondaine. Je ne me trompe pas en affirmant que les gens préfèrent les bons plats de leurs grands-mères plutôt que les plats sous-vides industriels. Je ne me trompe pas en disant que vous préférez certainement voir un bon show télé bien ficelé plutôt qu’une conférence unilatérale ennuyeuse. Je me trompe encore moins si j’affirme que vous apprenez mieux en réalisant vous-même les choses plutôt qu’en écoutant de longs discours.

L’humain fait confiance à son intuition, à ses émotions, quelque soit sa culture ou sa langue.
Donc, dans votre démarche export, surtout, soyez vous-même, analysez vos valeurs et chercher à travailler sur ce qui vous rapproche de vos clients étranger.

Car exporter, c'est PORTER à l'EXtérieur l'entreprise donc ses valeurs.
C'est donc porter ses valeurs à soi donc soi-même...



Commentaires

Articles les plus consultés